Le monde en stop de Ludovic Hubler (8/10)
Ce livre raconte la traversée du monde d’un jeune autour du monde par le biais de l'auto-stop. Je retiens plusieurs choses de son expérience.
L’ouverture d’esprit et la tolérance envers les différents pays visités, tous n’ont pas été tels que les médias les décrivent. Ludovic a su se faire sa propre idée de ces pays.
Ludovic a donné un véritable sens à son voyage au gré de ses conférences données dans différentes écoles du monde entier et a ainsi permis une ouverture d'esprit plus grande que celle des personnes qu’il a rencontrées. En effet, bien souvent, les gens ne connaissaient que leur propre pays. En partenariat avec un hôpital, il a, pendant ces 5 années, partagé ses aventures avec des enfants malades afin de leur permettre de voyager avec lui, donnant un réel sens à son voyage.
C’est dans les pays « pauvres » ou dotés d’une profonde mauvaise réputation (Afghanistan, Iran, Colombie) qu’il a rencontré les gens les plus accueillants. L’être humain aspire à la paix et non à la guerre.
Au cours de ses 5 années de voyages en auto-stop, il a dépensé 25 000 euros. L’aide des médias lui a été précieuse et lui a facilité ses déplacements dans certains pays ; une fois passé à la télévision, tout le monde le reconnaissait plus facilement.
Il s’est sans cesse adapté à la coutume/culture de l’endroit où il était, faisant preuve d'humilité. « Où tu vas, fais ce que tu vois ». C’est hors des sentiers battus qu’il a vécu ses plus belles expériences de voyage. En bateau, il a appris de nouvelles choses : la prudence, l’humilité, la patience et l’observation.
En tant que « ponceur », il s’est dès le début imposé une règle propre : PPPS, c’est-à-dire Propre-Poli-Patient-Persévérant-Souriant. Lors de son voyage, il ne possédait que deux petits sacs pour faciliter au maximum ses déplacements. Pour s’assurer un maximum de sécurité, il choisissait lui-même les personnes qu’il allait voir sur les stations-service (et non sur la route avec le pouce tendu). Il allait vers les gens en leur expliquant son projet et le lieu où il voulait aller.
Les conseils qu’il a donné à un autre voyageur sont :
Les stations-service, afin de choisir au mieux ses chauffeurs.
Soigner son apparence.
Sourire constamment.
Le document magique, un papier plastifié expliquant dans la langue du pays le projet et la destination voulue.
Un classeur photo, qui retrace les pays visités.
La carte du monde plastifiée.
La persévérance.
Ce voyage lui a permis de prendre conscience des actes de l’être humain sur la nature, sur l’environnement. Il a réalisé à quel point l’être humain était en train de détruire petit à petit notre planète. Je note particulièrement la question qu’il se pose à la fin : « Est-ce que l’ignorance et l’égoïsme individuel mèneront à une faillite collective ? » Chacun de nous a un rôle à jouer pour éviter cette faillite collective, et c’est quelque chose dont j’ai pris conscience moi-même en lisant le livre. Nous sommes bien plus interconnectés que nous pouvons le penser. Ludovic se promet de ne plus se plaindre de ce qu’il n’a pas, car côtoyer des gens qui n’avaient rien mais qui pourtant gardaient le sourire et offraient l’hospitalité lui a ouvert les yeux. Ce livre est une véritable déclaration d’amour à la tolérance, à ne pas juger quelqu’un sur son apparence physique, sa nationalité ou son appartenance religieuse.
Ressources :
Hospitalityclub.org
couchsurfing.com
La Terre n’est qu’un seul pays d’André Brugiroux
Travelwithamission.org